A tous les hommes libres,
Beaucoup d’entre vous se demandent aujourd’hui quoi faire ? Par où commencer ?
La tâche parait tellement immense. Et nous sommes si peu.
Alors, oui, c’est vrai, la tâche est immense.
Nous en mesurons l’ampleur et elle ne nous fait pas peur. Nous renouvelons notre serment de ne cesser le combat que quand elle sera achevée.
Pour cela, nous devons, ensemble, construire la seule arme capable de mener à bien ce combat. Et cette arme est un réseau.
Un réseau sans chefs, sans règles, sans direction, sans ordre.
Invulnérable.
Un réseau de résistants, un réseau d’hommes et de femmes libres.
Personne ne décidera à votre place si oui ou non, vous allez, maintenant, devenir un résistant.
Personne ne saura mieux que vous ce qui vous semble juste ou pas, personne ne vous dira ce qu’il faut ou ne faut pas faire. Ne croyez qu’en vous. Mais croyez en vous. Maintenant.
Nous allons, ensemble, construire ce réseau. Et nous devons aujourd’hui être patients et réalistes. Cette guerre ne se gagnera pas en un jour. Ce réseau, cette arme, devra d’abord s’entraîner, afin, petit à petit de gagner en puissance et en précision. Aujourd’hui, pas plus que ce bon Churchill hier, « nous n’avons rien à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur ».
Les premières actions commenceront le mois prochain. Et elles commenceront « doucement ». Avant cela, nous avons, vous avez, énormément de travail. Demandez vous, maintenant et tous les jours, si, oui ou non, vous souhaitez devenir un résistant.
Si, oui ou non, vous trouvez supportable la façon dont le monde fonctionne aujourd’hui.
Si, oui ou non, vous pourrez dire un jour que « vous ne saviez pas ».
Si, oui ou non, vous souhaitez pouvoir vous regarder dans la glace et vos enfants dans les yeux,
Ou bien si vous préférez continuer, de temps en temps, docilement, à dire Georges ou à dire John, à discourir pendant des heures pour savoir s’il vaut mieux, à l’occasion d’un hypocrite référendum, docilement dire « oui » ou docilement dire « non », à des questions que vous ne vous posez pas.
Personne ne le fera à votre place.
Ensuite, soyez indulgents. Avec vous. Nous avons tous une autre vie. Plus ou moins compatible, plus ou moins cohérente avec ce que nous croyons. Il ne servirait pour l’instant à rien, sauf à devenir d’inutiles martyrs, de chercher la cohérence extrême et à tout prix, même si c’est à terme un but plus que souhaitable.
Enfin soyez tolérants. Nous sommes tous différents. Nous n’avons pas tous le même but, mais nous pouvons partager le même combat. Certains sont anarchistes, libertaires, individualistes, d’autres mondialistes, alter mondialistes, anti capitalistes, écologistes, d’autres, les plus nombreux, ne sont pas des trucs en « istes » ; certains luttent pour la liberté d’expression, pour le logiciel libre, pour libérer la musique, les semences, l’eau, des peuples, des sexualités. Tous ces combats se rejoignent aujourd’hui.
Ce site n’a pas vocation à devenir un point de ralliement ; dans un réseau, il n’y en a pas. Le réseau construit lui-même ses rendez-vous, son fonctionnement, ses codes, sa « Netiquette », que vous choisirez, librement, de respecter ou pas, d’améliorer ou pas.
Construisez votre groupe ou rejoignez les groupes existants. Réfléchissez dès maintenant à vos propres actions, à votre échelle ; n’hésitez pas à nous contacter, nous demander des conseils, du soutien, nous proposer ou nous faire part de vos projets ou de vos besoins. Nous disposons déjà aujourd’hui de nombreux et divers contacts, de propositions pour les quelques mois qui viennent et d’un projet pour le « Jour J ».
Créons des liens entre nous, développons ce réseau, et nous irons au bout.
« Ces phénomènes de résistance (« bourses de résistance » comme nous les appelons pour les opposer aux « autres » bourses, celles des valeurs) essaient de trouver un lien avec des phénomènes semblables dans d’autres parties du monde. Les super-autoroutes de l’information conçues pour faciliter le flux des marchandises et de l’argent commencent à voir (non sans frayeur) qu’elles sont empruntées par des vieilles charrettes, des bêtes de somme et des piétons qui n’échangent ni marchandises ni capitaux, mais quelque chose de très dangereux : des expériences, des soutiens mutuels, des HISTOIRES. »
extrait d’une communication du Sous Commandant insurgé Marcos. texte intégral
Dans les mois qui viennent, le premier jour de chaque mois, nous proposerons ici diverses actions d’entraînement, de façon à mesurer et à accroître, petit à petit, la puissance du réseau, en attendant que le réseau prenne lui-même le relais pour faire cent fois plus encore et enfin, concrètement, simplement, changer le monde.
Vive la liberté !
Vive l’humanité !
Vive la Terre !
Colonels Fedmahn Kassad et Aureliano Buendia.
Lieutenant Francesco Casabaldi.
Les prochaines communications vous parviendront par la même voie que celle-ci le 1er jour de chaque mois.
Si elles devaient cesser un jour, remplacez les et continuez le combat !
Merci à
Chroniques martiennes http://www.pouic.com
Lux http://mlleka.canalblog.com
Fsens http://www.fsens.com
Lady Muji http://ladymuji.free.fr
Ekoes http://www.u-blog.net/ekoes
Carnets de nuit http://carnetsdenuits.typepad.com
Le Mat http://www.20six.fr/LeMat
The nation http://thenation.typepad.com/
Inespérée http://www.20six.fr/inesperee/
Sab et l'autre http://sabetlautre.blogspot.com/
Pour avoir spontanément relayé la déclaration du 1er mars.
Merci aussi à
Emile Bonjour, Alexandre Vyasa, Pouic, Maehona, Frantz, Moohai, Kate Voralberg, Lady Cracra, kangoo, andre, Polluxonthedrums, Cyrano, entropie, Lady Muji, Wild boogie, sm, Winniez, Shann, Drakar, Emma, Sab et aux milliers d’anonymes pour leur intérêt.
Rédigé par : Casabaldi | 01/04/2005 à 00:41
Regroupons-nous pour mieux disparaître.
Soyons inoffensifs pour mieux résister.
N'interprétez jamais, expérimentez.
Rédigé par : Emile Bonjour | 05/04/2005 à 20:16
Tapis dans l'ombre, mélés à la foule, nous suivons et suivrons
Comptez sur nous.
Rédigé par : Drakar | 06/04/2005 à 19:51
Tout ça parce qu'une nième révolution serait en marche, parce qu'encore une fois rien ne va plus (t'arrête pas Bruno, continue à jouer le 5, un jour il sortira...), parce que quand on a rien à dire on ferme sa gueule mais quand on a quelque chose à dire et même plus il faut le faire (et surtout il faut faire et moins dire), parce que parfois il faut savoir prendre le train en marche (n'en déplaise au chef de gare) bref... parce que quand c'est l'heure, c'est l'heure ?
Si cette révolution là, n'est pas une révolution de café philosophique, ne nécessite pas d'avoir un énorme complexe de supériorité, ne considère pas que la culture n'est que littéraire et artistique, si cette révolution autorise ses protagonistes a être centristes radicaux, fanatiques de jeu vidéo, de football, plus forts dans le maniement d'Excel que de word... alors pourquoi pas. C'est simplement peut-être la bonne, celle dont je veux être.
C'est quand déjà ?
Rédigé par : Negoula | 07/04/2005 à 15:53
...Ghandhi s'est battu sans armes. Ensuite ce n'est pas un combat qu'il est bon de gagner. Lorsque le progrès explose certains en abusent, certains en abuses mais d'autres, empiriquement en comprennent les failles et les colmatent. Voyez ce que fait l'Europe pour le moment : au centre de tout et de toutes les très grande puissances de ce monde, l'Europe équilibre de plus en plus ses politiques extérieures et libéralise la vie citoyenne ou pour le moment tente de la libéraliser d'avantage par le biais de ses constitution. On ne peux pas tout détruire avec une armée pour voir cette armée reconstruire son "ennemi". Si votre mouvement compte mettre KO toute l'injustice de ce monde, ce qui est très louable, il en tuera égallement toute la justice et, de zéro, se rendra bien compte que, toujours, des plus énergiques suivront leur propre peps et reprendront le dessus et relanceront des industries, des entreprises, des guerres et alors plus aucun contrôle ne sera là pour en limiter l'hardeure. Voyez comment le monde actuel se soigne de lui-même : pourquoi les Nations Unies sont-elle en place, n'est-t'il pas beau que des projets de développement des PVD naissent à la fois au sein des couloirs européens et américains mais aussi au sein de la population au travers d'associations et d'organisations humanitaires (et humanistes). Il ne faut pas voir le noir et le blanc en une même couleur! Non, le monde n'est pas un cancer, le monde n'est pas un escrot il est jeune, seulement. Ce serait trop simple de tuer l'adolescent de 20 ans qu'est le monde et qui fait sa crise et vit ses déséquilibres pour recommencer le tout depuis zéro parce que l'on a pas le courage de gérer ses différences! Un peu de courage! Beaucoup de respect! On ne "delete" pas une Humanité et toute sa civilisation et tout son sytème, on ne reboot pas le monde comme un disque dur. Le monde est un jeune qu'il faut continuer à guider et non un objet que l'on peut se permettre de conquérir pour lui imposer dess idées folles qui vont à l'encontre de tout le passé d'un Humain grand et fort et qui vous remettera très vite en place et qui même si vous réussissez recommencera sur la même voie!
Un exemple type pour vous donner du courage : McDo, un simple mot qui vous donnera du fil à retordre, Hydro, la première société énergétique Norvégienne : tous autant de petits exemple que vous ne pourrez jamais concerner, ni-même inquiéter. Je vois des nom arabes parmis les auteurs, comme prochain blog tenté ceci : "à toute les femmes libres!". Faites avancer les choses au lieu de renoncer comme des blanc-becs à vouloir tout détruire et reconstruire, on se cache tous derrière un certaine procrastination, la votre est assez costaude : je m'occuperai du monde quand je l'aurai refondu et je le refonderai quand je me sentirai prêt et je ne sais pas quand je me sentirai prêt. Bref toujours remettre et se cacher... Les fous comme vous, on les interne. Bonne journée, cancers.
Rédigé par : Nicolas Guillaume-Lühr | 10/04/2005 à 11:52
Eux aussi étaient sans doute des fous. D'ailleurs, certains ont été internés... si c'est pas une preuve ça !
APPEL à la résistance du 15 mars 2004
Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et à transmettre l'héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle.
Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et soeurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n'a pas totalement disparu et notre colère contre l'injustice est toujours intacte.
Nous appelons, en conscience, à célébrer l'actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d'accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s'éteigne jamais :
Nous appelons d'abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l'anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques », droit à la culture et à l'éducation pour tous, presse délivrée de l'argent et de la corruption, lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd'hui de l'argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l'Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie. Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau « Programme de Résistance » pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l'intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.
Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n'acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.
Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection : « Créer, c'est résister. Résister, c'est créer ».
Signataires :
Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey.
Rédigé par : emma | 12/04/2005 à 12:43
Eh on est le 1er mai ! déjà 17h50 ! tu fais la sieste, ou bien !
Rédigé par : Jo | 01/05/2005 à 17:52
Et mon appel du 1er mai ?????
Rédigé par : pouic | 04/05/2005 à 18:36
Un réseau sans chef, mais avec des colonels et lieutenants ? ;-)
Rédigé par : dieudeschats | 25/07/2005 à 15:44
Oui... et où chacun choisit son grade, en fonction de ce qu'il veut, et où rien ne dit que les lieutenants obéïssent aux colonels.
;-)
Rédigé par : Casabaldi | 27/07/2005 à 01:44
Je trouve dommage d'employer le vocabulaire militaire alors que par ailleurs vous semblez prôner la non-violence (cfr. le post sur le G8)
Rédigé par : dieudeschats | 27/07/2005 à 16:45
Je lis le site en entier et en diagonale...
Il est clair (pour moi) que cette notion de "réseau" est porteuse !
"Réseau Mesh" c'est à dire sans point central.
Mais néanmoins, il faut ouvrir la discussion pour "structurer" le réseau, non pas le centraliser.
Mais permettre l'émergence des texte les plus forts...
Qui seront considérer comme forts par la communauté.
une soixantaine de blogs (le 17/02/2006) pêle mêle deviennent une bibliothèque ou l'on se perds et ou "trop d'info tue l'info"
Il faut "structurer" sans "centraliser".
C'est a dire définir une "netiquette" que chacun aura a coeur de respecter et de faire évoluer.
Il pourrait être de bon ton dans cette netiquette de placer bien en vue sur chaque site... un lien vers un site (ou un article) que l'on considère PLUS INTERESSANT que le notre. parce que mieux informé, plus engagé, ou que sais je.
Faire une place sur nos sites à ceux qui sont meilleurs que nous... voila l'idée.
structurante, puisque de proche en proche, on se dirigerai rapidement (quatre ou cinq clique de souris) vers des sites (ou articles) que "des gens interessants considèrent comme encore plus interessants"
Nos affinités ne nous eloignerais pas de nos sites préférés, mais pour ce qui est de prendres des nouvelles des autres, pour suivre les idées forte qui ne manquent pas d'émerger ici et là... se serai plus facile.
Rédigé par : Guillaume | 17/02/2006 à 11:30
VOILA LA QUESTION !
La situation économique catastrophique à laquelle nous sommes confrontés n'est qu'un des multiples aspects de la crise de civilisation que nous traversons.
Avant de s'atteler à des questions d'ordre économique, social et politique, notre préoccupation devrait être de résoudre la question fondamentale du sens de l’existence pour trouver ainsi le dénominateur commun capable de réunir l'humanité dans un contexte social cohérent, juste et solidaire, respectueux des libertés individuelles.
Cette réponse essentielle doit être accessible au Bon Sens et à la raison de chacun. Tant qu'elle ne sera pas donnée, une infime minorité continuera, en toute impunité, à manipuler et à exploiter la majorité avec le cynisme et le narcissisme criminel qu'on lui connaît.
Ce texte vous interpelle ?
Pour réfléchir à la question, merci de votre participation à ce forum
Rédigé par : Jean-Paul OZANON | 21/06/2009 à 19:01