G8 2008 Toyako et Sapporo

C'est reparti pour un tour.

Les premières videos arrivent ; autre langue, autres visages, mêmes cagoules, même rage, même répression et même silence de la part des medias.

Petit exercice de journalisme comparé :

Ici, du fait maison, sur place (vous verrez, la traduction n'est pas indispensable) :

Ici, Associated Press :

Bref, tout celà rappelle étrangement les Heiligendam, Glenneagles, Evian, Genes, etc. Une fois de plus, les dirigeants d'un monde en ruine sont obligés de se retrancher dans un bunker d'ivoire, de s'isoler de plus en plus de leur propre population derrière des dizaines de milliers de robocops.

Les "journalistes" sont parqués à 50km du sommet (et travaillent sans doute, comme lors des opus précédents, à partir de video filtrées) et ne bronchent pas.

Les déclarations officielles enchainent langue de bois et inepties. Le président français (pourtant à jeun cette fois) tenant la corde après avoir déclaré que le G8 allait appeler les pays riches qui ne l'ont pas encore fait à lever leurs restrictions aux exportations d'aliments.
Alors qu'on sait bien que l'un des problèmes est au contraire les subventions aux exportations...

Numéro deux, l'européen Barroso évoquant la création d'un fonds qui "sera consacré à des mesures pour améliorer l'accès à la production agricole, y compris les engrais et les semences, sans doute par le biais de crédits".
En gros, il s'agit donc d'augmenter la dette et la dépendance à l'égard d'un mode de production qui a déjà fait la preuve de son échec. Alors, que y compris, d'après la FAO, on pourrait nourrir 9 milliards de personnes uniquement en agriculture bio...
La foire au grand n'importe quoi continue donc, mais l'opposition aussi, dans le monde entier.

Le silence des medias n'arrivera pas à cacher la multiplication des actions et le développement des réseaux de résistance.
Rien qu'en France, des actions ont lieu toutes les semaines.
Vous en aurez un rapide aperçu chez les désobéïssants.
N'hésitez pas à rejoindre l'un de ces groupes le plus vite possible.

Les pouvoirs en place ne s'y trompent pas et commencent à comprendre qu'ils n'ont pas affaire qu'à quelques adolescents énervés mais bien à la construction d'un autre monde.
Cette petite note du Syndicat de la magistrature n'est qu'un exemple parmi tant d'autres du déploiement en cours d'un arsenal juridico policier digne des meilleurs romans d'anticipation.

ça urge, et cette fois, personne ne pourra dire "on ne savait pas".