Depuis plusieurs années, des hommes et femmes libres mènent un combat asymétrique contre l’Etat et le capitalisme. Beaucoup nous manquent aujourd’hui, qu’ils soient morts ou incarcérés. Certains ont pu ressortir, d’autres sont encore recherchés.
Ce combat entre dans une nouvelle phase.
Elle leur est dédiée.
A Jeremy Hammond (Anonymous, 10 ans de prison),
A Barret Brown (Anonymous, 10 ans),
A Fidel Salinas, Raynaldo Rivera, John Anthony Borrel, Matt Dehart, Higinio Ochoa, Ryan Ackroyd, Christopher Weatherhead, Jake Davis (Anonymous),
A Jose Marcos Mavungo (Angola, 6 ans)
A Lucio, Graziano et Francesco (Italie, 2 ans et 10 mois) ainsi qu’aux 47 « No TAV » (près de 150 ans de prison à eux tous, soit 3 ans fermes par personne en moyenne),
A Nikos Romanos (Grece, 15 ans),
A Chelsea Manning (USA, 35 ans),
et toutes celles et ceux qui sont en ce moment même derrière des barreaux pour avoir cru en un monde plus juste.
A Mercedes Haefer et ses 13 compagnons des Paypal14 (Anonymous),
A Ekaterina Samoutsevitch, Nadajda Tolokonnikova et Maria Alekhina (Pussy Riot, Russie, 1 mois et 2 ans d’emprisonnement en « camps de travail »),
A Elise et Erwan (Camilles à poil, NDDL, 15 jours avec sursis et 24 h de garde à vue, relaxe en appel),
A Eric Mac David (Earth Liberation Front, 19 ans),
A Peter Sunde, FredrikNeij, Gottfrid Svartholm et Carl Lundström (The pirate bay, 1 an de prison et 2,7 M€ d'amende)
A Pierre Torres (Otage en Syrie, 10 mois)
A Daniel McGowan et Suzanne Savoie (Earth Liberation Front, 7 ans et 4 ans respectivement),
A José Bové (Confédération paysanne, condamné à 22 mois, 1 mois et 10 jours effectués),
et toutes celles et ceux qui, aujourd’hui libres, ont passé quelques heures ou quelques années de leur vie en prison pour avoir placé leurs idées avant leur confort,
A Julien Coupat, Yldune Levy et les « Tarnacois »,
A Julian Assange (Wikileaks)
A Commander X (Christopher Doyon, Anonymous)
A Paul Watson (Sea Shepherd)
Au sous-commandant Marcos (EZLN)
A Edward Snowden,
et toutes celles et ceux qui sont encore poursuivis par une justice partisane et archaïque,
A Carlo Guiliani (Italie, 2001)
A la Commandante Ramona (Chiapas, 2006)
A Alexis Grigoropoulos (Grece, 2008)
A Mohamed Bouazizi (Tunisie, 2010)
A Aaron Swartz (USA, 2013)
A Clément Meric (France, 2013)
A Shaima Al-Sabagh (Egypte, 2015)
A Remi Fraisse (France, 2015)
A John Robert Gallagher (Rojava, 2015)
A "jcm", enfin, tendrement,
et toutes celles et ceux qui ne reviendront pas.
Nous ne cherchons pas à en faire des martyrs ou des héros, encore moins des modèles. Nous laissons volontiers ces techniques macabres à nos adversaires.
Qu’il sachent simplement que nous pensons à eux.
Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas.
Qu’ils rejoignent dans nos coeurs, à travers toutes les différences de leurs combats respectifs, leurs illustres prédécesseurs, au premier rang desquels :
Mohandas Gandhi (6 ans de prison, assassiné)
Angela Davis (Black Panther, 22 mois)
Bobby Sands (IRA, député, condamné à 14 ans de prison, mort en détention après 66 jours de grève de la faim)
Ernesto « Che » Guevara (assassiné)
Malcom X (6 ans de prison, assassiné)
Nelson Mandela (ANC, 25 ans de prison)
« la lucha sigue »,
Lt Francesco Casabaldi, Colonels Aureliano Buendia et Fedmahn Kassad
NB : un certain nombre des personnes ou organisations citées sont ou ont été classées comme « terroriste », notamment Mandela (ANC), Bobby Sands (IRA), Daniel McGowan (ELF), Paul Watson (Sea Shepherd), ainsi que certains militants No TAV et le « groupe de Tarnac », (dans ce dernier cas, le chef d’inculpation a été récemment abandonné).
On peut donc considérer, selon les lois françaises actuelles, que cette humble dédicace est une forme « d’apologie du terrorisme », ce que les auteurs reconnaissent volontiers pour la partie « apologie ».
Pour ce qui est du « terrorisme », et tant qu’il n’aura pas de définition, nous en laissons de fait la libre appréciation à chacun.
(A tout hasard, et afin d’éviter que les services de renseignement dépensent inutilement l’argent de leurs concitoyens, le nom et l’adresse de l’éditeur de ce site sont disponibles sur simple demande).
NB2 : cette liste n’est évidemment et malheureusement pas exhaustive. Comme toute liste, elle ne peut être qu’arbitraire. On devrait y ajouter des milliers de noms, depuis les nombreux membres d’un BlackBloc qui sont un jour passés par la prison (ou hôpital), en passant par les centaines de victimes de la répression du mouvement des places ou de l’actuelle révolution du Rojava, et jusqu’aux milliers de paysans, qui, en Inde, en France ou ailleurs, se suicident chaque année victimes de la misère, de l’indifférence ou de la pression des multinationales, qui ne sont jamais que d’autres formes de répression.
Est ce que tout cela constitue pour autant un ensemble ? C’est une autre question dont nous traiterons bientôt. Pour l’instant, laissons la place au recueillement, à l’empathie et à la colère.
Les commentaires récents